Vol. 5 - N° 2

JPIC Nouvelles du Blog de Jean Paul - Vol. 5 - N 2

A LA UNE

Un manuel pour la société civile

De nombreuses voix se sont élevées pour critiquer le Système des Nations Unies (ONU). Des législateurs ont même parlé de la nécessité pour l'ONU de revenir à ses objectifs initiaux établis après la 1ère Guerre Mondiale. Le reproche est que l'ONU qui se voulait une famille des Nations, est devenue un club de gouvernants guidés par une bureaucratie trop grande, bien payée et puissante. Comme il est dit dans un article, L'héritage mixte de Ban Ki-Moon comme secrétaire général de l'ONU : « Avec le monde dans l'état où il se trouve actuellement, nous avons besoin d'un secrétaire général qui dit la vérité au pouvoirs, qui prend des positions fortes et telle n'a pas été la caractéristique des dernières années du mandat de Ban Ki-Moon ». Nous avons maintenant un nouveau président aux États-Unis, lui-même critique envers l'ONU, et un nouveau Secrétaire général à l’ONU et cette circonstance relance la pression pour une réforme. Dans leur lettre ouverte au président Donald Trump, les Supérieurs majeurs des religieuses et religieux des Etats Unis, partageant leur inquiétude et leur espoir, donnent indirectement une suggestion pour cette réforme. Ils expriment leur préoccupation au sujet des fractures et des divisions « qui ont apparu si clairement pendant » la campagne électorale, et leur espoir pour l'avenir, car nous tous pouvons contribuer à « une société juste, compatissante et humaine, digne de la dignité de tous ». « Le don du leadership - soulignent-ils - est donné aux dirigeants américains (et bien sûr à tous les dirigeants) par les droits du Peuple ». Ils citent les paroles du Pape François : « C'est un défi que de bâtir la société, les communautés et les entreprises en agissant comme constructeurs de paix. C'est un défi de faire preuve de miséricorde en refusant de mettre les gens à la poubelle, de nuire à l'environnement ou de chercher à gagner à tout prix ». Pour tout cela, ce manuel, publié il y a quelques années par le Haut-Commissariat aux droits de l'homme, devient terriblement d’actualité. Avec le titre « Travailler avec le Programme de l’ONU pour les droits de l'homme », il s'adresse aux acteurs de la société civile qui, chaque jour et partout dans le monde, contribuent à la promotion, à la protection et à l'avancement des droits de l'homme. Il s'agit d'une publication facile à utiliser et faisant autorité qui explique comment travaillent les organismes des droits de l'homme de l’ONU et explore la façon dont les acteurs de la société civile, y compris les ONG, peuvent contribuer à leur travail. Il est en plusieurs langues et peut être téléchargé ici peut être téléchargé ici

LA BONNE NOUVELLE

Une loi modèle pour la promotion de l'agriculture familiale

Les membres du Parlement de l'Amérique latine et des Caraïbes (Parlatino) ont approuvé à l'unanimité une loi modèle de l'agriculture familiale, qui donne des recommandations et des lignes directrices pour que les pays renforcent ce secteur clé pour la sécurité alimentaire. La loi a été adoptée le 3 Décembre 2016 par la 22e Assemblée Générale du Parlatino tenue à Panama City. Le texte reconnaît que « l'agriculture familiale est la clé pour l'éradication de la faim, vu sa capacité à fournir des aliments sains et nutritifs à l'ensemble de la population ». Selon l'Organisation pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), le nouveau modèle de loi établit les principes directeurs, les définitions et les obligations que les États nationaux peuvent utiliser comme base pour créer ou améliorer leurs lois, politiques et stratégies de l'agriculture familiale. La loi sera envoyée par le Parlatino aux assemblées et congrès des vingt pays membres de cette organisation régionale. Le Parlatino a déjà promulgué deux autres lois types relatives à la sécurité alimentaire et nutritionnelle : la loi-cadre du droit à l'alimentation, à la sécurité alimentaire et à la souveraineté de 2012, et la loi-cadre de l'alimentation scolaire, adoptée en 2013. Pour la FAO cette nouvelle loi représente pour la région ce pas en avant décisif requis comme objectif principal dans la loi-cadre, c.à.d. que les États veillent en permanence et comme une priorité nationale, à la préservation, la promotion et le développement de l'agriculture familiale, à la reconnaissance de son importance en tant que mode de vie et de l'activité productive. Pour en savoir plus lire ici. Pour approfondir le sujet, voir La plupart des aliments que nous mangeons vient de l'agriculture familiale et aussi D’où viennent les végétaux que nous mangeons ?  

LA MAUVAISE NOUVELLE

Orphelins à cause des conflits et de l'exploitation

Depuis 1994, à Goma, dans l’est de la République Démocratique du Congo, on continue à enregistrer des millions d'orphelins à cause des conflits et de l'exploitation, victimes de la violence qui caractérise le pays. La plainte arrive du centre En Avant Les Enfants, INUKA (Relève-toi, en swahili). Selon INUKA, plus de 4 millions d'enfants ont perdu au moins l'un de leurs parents au cours des vingt dernières années, victimes silencieuses des cycles de violence continuels. Ces persécutés de la guerre font partie des plus de 26 millions d'orphelins vivant en Afrique centrale et occidentale. Ils grandissent au milieu de graves conflits alimentés par des raisons ethniques ou par la lutte pour l'exploitation de minerais précieux. Le phénomène est également alimenté par la violence et l'exploitation forcée des personnes, qui empêchent des millions d'enfants de grandir dans un milieu familial normal. De nombreux orphelins sont contraints à gagner leur vie, et souvent à prendre soin de leurs frères. Certains sont recrutés par des organisations armées ou victimes de l'exploitation sexuelle. Voir ici

Célébrer!

Transport durable

Reconnaissant le rôle fondamental du transport durable dans la lutte contre le changement climatique et la réalisation de l'avenir durable que nous voulons, s'est tenue les 26 et 27 novembre 2016 à Ashgabat, au Turkménistan, la première conférence mondiale sur les transports durables. Cette Conférence mondiale a rassemblé les principales parties prenantes - gouvernements, ONU, d'autres organisations internationales, le secteur privé et la société civile - pour engager un dialogue mettant l'accent sur le caractère intégré et transversal du transport durable et ses multiples rôles dans le soutien et la réalisation des Objectif du Développement Durable. La Conférence s'est conclue sur des résultats satisfaisants car elle a renforcé l'importance du transport durable. Tous les modes de transport - routier, ferroviaire, aérien, ferry et maritime - ont été abordés. « Les solutions de transport durable sont essentielles pour ne laisser personne derrière, assurer la prospérité économique, garantir l'accès aux services et protéger l'environnement ». Le transport durable est nécessaire pour tous les pays en développement, en particulier pour ceux qui ont des situations particulières, comme les pays les moins avancés, les pays sans accès à la mer et les petits États insulaires. Pour en savoir plus, cliquez ici. Pour le communiqué de presse, lire ici   et ici pour d’autres informations.

Passer à l'action

Journée mondiale de prière contre la traite des personnes

Toutes les 2 minutes, un enfant est exposé à un risque d'exploitation sexuelle. Plus de 200 millions d'enfants sont aujourd'hui des enfants travailleurs. 73 millions de ces enfants ont moins de 10 ans. Chaque année 22 000 meurent en raison d'accidents du travail. Au cours des 30 dernières années, environ 30 millions d'entre eux ont perdu leur enfance par l'exploitation sexuelle. À la lumière de cette réalité, le Conseil Pontifical pour la Justice et la Paix et l'Union Internationale des Supérieurs Généraux ont choisi le 8 février comme Journée Annuelle de prières et de sensibilisation à la traite des êtres humains. Le 8 février est la fête de St. Joséphine Bakhita, qui fut enlevée encore enfant et vendue en esclavage au Soudan et ensuite en Italie. Une fois libérée, Joséphine est devenue une religieuse canossienne et a consacré sa vie à partager son témoignage sur l'esclavage et à consoler les pauvres et les personnes souffrantes. Elle fut déclarée sainte en 2000. L’ONG Talitha Kum avec l'Union Internationale des Supérieurs Généraux a annoncé que la 3e Journée Internationale de prière et de sensibilisation contre la Traite des Personnes de cette année aura pour thème : « Ce sont des enfants ! Non des esclaves ! » Des messages vidéo ont été publiés sur Facebook dans sept langues : anglais, espagnol, portugais, swahili, ghanéen et tagalog. Le message invite tout le monde à unir ses forces pour mettre fin à ce terrible crime contre l'humanité. Cliquez ici savoir plus  et pour le communiqué des Supérieurs Majeurs et Talitha Kum voir ici   

Temps pour penser

Nouveaux membres au Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Regarde-les !

Comme le disent les statuts de l’ONU pour le Conseil des Droits de l’Homme (CDH), « Les membres seront répartis selon une provenance géographique équitable et les sièges seront répartis comme suit entre les groupes régionaux : Groupe des États d'Afrique (13), Groupe des États d'Asie-Pacifique (13), Groupe des États d'Europe de l'Est (6), Groupe des États d'Amérique latine et des Caraïbes (8), Groupe des États d'Europe occidentale et d’autres États (7) ». Ce Conseil des Nations Unies pour les droits de l'homme est censé être « un organe intergouvernemental de l’ONU chargé de renforcer la promotion et la protection des droits de l'homme dans le monde et de faire face aux situations de violations des droits de l'homme ». Certains des pays les plus répressifs sur la face de la terre siègent dans ce Conseil. Aujourd'hui, le Bangladesh, le Burundi, la Chine, Cuba, l'Irak, le Qatar, l'Arabie saoudite, les Émirats Arabes Unis et le Venezuela siègent aussi dans ce Conseil. Que devons-nous penser des travaux futurs de ce Conseil ? Voir ici la liste complète des membres actuels et l'année où leur mandat expirera et ici une appréciation sur les nouveaux membres  

Temps pour sourire

Coexistence

Tous nous avons une place sur la planète, dans la vie et dans la vie sociale. À de nombreuses reprises, pour s’attaquer aux droits des autres, pour discriminer ceux qui ne sont pas comme nous ; pour poursuivre ceux qui pensent et agissent différemment, même s’ils ne sont pas un danger pour la société, nous finissons par nous faire du mal à nous-mêmes. Cette vidéo, qui enchante petits et grands, est très utile, dit-on, dans les écoles et les rassemblements de jeunes. Elle aide à l'auto-apprentissage en nous enseignant à nous entendre avec ceux qui sont maintenant autour de nous, car nous ne savons pas comment seront dans l'avenir nos rencontres avec des gens différents. Si nous devenons hostiles et maladroits, nous serons incapables de faire face à des formes inévitables de coexistence et de résoudre les nouvelles situations. La tolérance consiste à ne pas juger les autres sans les connaitre, pire à les juger sur leurs apparences. Tout le monde doit être traité sans discrimination sans descendre jamais à des formes de racisme : pour nous comporter comme des vilains petits canards dans un monde cruel, nous finissons par en payer les pots cassés et mettre à nu nos vides intérieurs, surtout lorsque des gens différents ne recherchent que de l'amitié et de la compréhension. Ce sont là des réalités qui arrivent tous les jours ; il vaudrait mieux, donc, mettre de côté le mot « tolérance » et faire de la place pour le mot « coexistence », à savoir apprendre à partager respectueusement avec les autres, en un même endroit, dans le même pays, nos différentes religions et nos différentes façons de penser.  Voir la vidéo ici.

A voir.

L'ascenseur

Au cours des 50 dernières années, nous avons traversé la frontière de l'Holocène et rejoint celle de l’ Anthropocène. L'anthropocène déplace le monde sur son axe et, maintenant, l'activité humaine affecte le système de vie sur la Terre. Le mot anthropocène traduit la notion du temps profond - le passé et le futur - et l'unicité du présent. Il reflète la profonde responsabilité que nous devons maintenant assumer. Il fournit une nouvelle lentille pour voir notre empreinte humaine et il communique l'urgence avec laquelle nous devons agir. La vision dominante d’un monde aux ressources naturelles infinies et d’une croissance exponentielle est à sa fin. Nous ne sommes plus un petit monde sur une grande planète. Nous sommes maintenant un grand monde sur une petite planète qui a atteint son point de saturation. Nous sommes des « gros individus » entrant dans un ascenseur et dépassant sa capacité limite de son poids. Voir cette vidéo sur l’ histoire du climat. L'insoutenabilité à toutes les échelles, de la déforestation à la pollution atmosphérique causée par les voitures et les maladies, frappe le plafond planétaire, mettant notre avenir en péril. Nous nous rendons malades et nous détruisons la beauté de notre planète, notre maison commune. La croissance au cours des cinquante dernières années a tant accumulé qu’elle a atteint les limites planétaires où elle s’est écrasée. L'encyclique Laudato Sì a rappelé notre responsabilité dans la protection de la Création. L'humanité est appelée à prendre conscience de la nécessité de changements dans les modes de vie, de la production à la consommation, pour lutter contre les causes humaines qui produisent ou accentuent la dégradation de la planète Terre. Regarder cette vidéo avant de lire les nouvelles suivantes.

Ressources.

Living Planet Report 2016. Risque et résilience dans une nouvelle ère

Le Living Planet Report (LPR2016) documente l'état de la planète, y compris la biodiversité, les écosystèmes et la demande des ressources naturelles et ce que tout cela signifie pour les humains et la faune. Publié par World Wildlife Fund (WWF) tous les deux ans, le rapport rassemble toute une variété de recherches pour offrir une vue d'ensemble sur la santé de la terre. Ce LPR2016 indique que les espèces d'animaux vertébrés - tels que les mammifères, les oiseaux et les poissons - ont diminué de 58% entre 1970 et 2012. En outre, nous assistons à la plus forte baisse des espèces d'eau douce : en moyenne, il y a eu une diminution de 81%, ce qui est énorme. Cette perte de la faune est alarmante, car elle indique que les humains aussi sont à risque. Faute d’action, la terre deviendra beaucoup moins hospitalière pour nous tous. Nous devons tenir compte de notre impact sur la nature quand nous faisons nos choix économiques, commerciaux, au sujet du développement et du style de vie. Une compréhension partagée du lien entre l'humanité et la nature est essentielle pour introduire des changements profonds qui permettent à la vie à tous les niveaux de prospérer pour les générations à venir. La richesse et la diversité est fondamentale pour les systèmes complexes qui soutiennent la vie de la Planète. Car c’est la vie qui se soutient elle-même. Si la biodiversité est perdue, le monde naturel et les systèmes de vie s'effondrent. Nous dépendons complètement de la nature, pour la qualité de l'air que nous respirons, de l'eau que nous buvons, pour la stabilité du climat, la nourriture et les matériaux que nous utilisons, enfin pour l'économie sur laquelle nous comptons, et aussi, par conséquent, pour notre santé, notre vie spirituelle, notre bonheur. Au cours des derniers 50 ans nous avons franchi la frontière entre l’Holocène l et l’Anthropocène. Donne un coup d’oeil ici et ici télécharge la synthèse du rapport et ici tout le rapport ici tout le rapport.

Témoignage

De la prise de conscience à l'autonomisation

La plaidoirie concerne la politique et le changement, les valeurs et les croyances, la conscience et la connaissance. Il s'agit d'influencer les puissants sur les problèmes qui concernent les gens. La plaidoirie vise à bâtir des organisations démocratiques solides pour responsabiliser les personnes au pouvoir, pour accroître les compétences et la compréhension des citoyens quant à la façon dont le pouvoir fonctionne. À la fin, son but est d'habiliter les gens à défendre leurs propres droits et intérêts par des moyens légaux et non violents. Les organisations sociales ou une collectivité elle-même, parfois contrainte par des menaces, peuvent promouvoir ce processus. C'est ce qui se passe dans la Province Orientale de la République Démocratique du Congo (RDC), où les communautés locales planifient des actions pour se libérer de l'exploitation qu'ils ont endurée pendant des générations dans la plantation de palmiers à huile.

Les palmiers à huile sont originaires des forêts d'Afrique centrale et occidentale. Pendant des milliers d'années, les communautés locales ont compté sur ces palmiers pour la nourriture, les textiles, les médicaments et les matériaux de construction : l'huile de palme est donc entrée dans leurs cultures. Les colonisateurs européens, au contraire, n’y ont vu qu'une source de richesse et ont commencé à s'emparer des palmeraies et à détruire la forêt pour y installer des plantations. Le Lord britannique Lever a été l'un des pionniers dans la région : il a pris possession des palmeraies des communautés et a transformé de vastes zones de la forêt du Congo en plantations d'esclaves. Sa société s'est développée dans toute l'Afrique de l'Ouest et du Centre et aussi loin que l'Asie du Sud-Est et a fourni les bases à la fondation d'Unilever, une multinationale et l'une des plus grandes compagnies alimentaires du monde. Voir ici  et ici ici. Lire tout l’article ici

Office P.O. Box 138 - Montclair NJ 07042 0138 US

Partagez vos suggestions, opinions, doutes et idées en écrivant à pezzijp@jpic-jp.org

Vous pouvez vous abonner aussi en écrivant à webmaster@jpic-jp.org

Consulter www.combonimissionaries.org - www.comboni.org

Copyright © www.jpic-jp.org