Les États-Unis, la Russie et la Chine, bien qu'ils soient au milieu d'une pandémie qui tue des centaines de milliers de personnes et en infecte des millions, continuent de renforcer leurs forces armées et de fournir des armes aux pays de la coalition dirigée par l'Arabie Saoudite qui fait la guerre aux Houthis au Yémen.
Les tambours de la guerre battent de plus en plus fort alors que les marchands fournissent des armes pour la guerre au Moyen-Orient, tandis que les superpuissances s'alignent dans des positions de confrontation pour une démonstration de force et puissance militaire.
« Might is right », la force est le droit, telle la pensée militaire derrière les trois plus grandes puissances militaires qui se disputent le prestige et le pouvoir dans le monde. Les États-Unis, la Russie et la Chine, bien qu'ils soient au milieu d'une pandémie qui tue des centaines de milliers de personnes et en infecte des millions, continuent de renforcer leurs forces armées et de fournir des armes aux nations de la coalition dirigée par l'Arabie Saoudite qui fait la guerre aux Houthi au Yémen.
La guerre la plus dévastatrice est celle du Yémen, où des milliers de civils, dont de nombreux enfants, ont été tués et blessés, conduits au bord de la famine par les attaques aériennes d'une coalition de nations arabes dirigée par l'Arabie Saoudite contre les rebelles houthis, soutenus par l'Iran, qui ont pris le pouvoir au Yémen en 2015.
Les frappes aériennes aveugles contre des hôpitaux, des cliniques, des écoles, des marchés, des mosquées, des maisons et des rassemblements pour les fêtes sont des violations flagrantes des lois internationales sur les droits de l’homme et les droits humanitaires.
Abdullah al-Ibbi était chez lui à Sanaa, la capitale du Yémen, avec sa famille élargie quand sa maison a été soudainement touchée par un missile tiré d'un avion de combat de la coalition. Le bâtiment s'est effondré dans la poussière et les gravats, tuant 27 membres de sa famille. Il a été gravement blessé et a à peine survécu. Le plus jeune enfant tué avait deux ans.
L'ONU a déclaré que jusqu'à 10 000 personnes ont été tuées pendant la guerre et les deux tiers d'entre elles étaient des civils. Le nombre total de blessés jusqu'à présent est de 55 000 et il augmente chaque jour. En apportant des preuves de crimes de guerre pour l'arrêt du commerce des armes par le gouvernement britannique, Amnesty International s'est rendue au Yémen et a soigneusement documenté jusqu'à 42 frappes aériennes aveugles et elle a méticuleusement documenté et confirmé le meurtre de 518 civils et 433 blessés. Les preuves ont été présentées en octobre 2019. Dans une affaire judiciaire couronnée de succès, le juge a statué que le commerce d'armes du Royaume-Uni à la coalition pour la guerre au Yémen était illégal.
Les fabricants d'armes, cependant, trouvent toujours les moyens de fournir des armes, en utilisant probablement d'autres pays comme intermédiaires. Des bombes mortelles à fragmentation interdites par le droit international, mais toujours fabriquées aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Brésil, ont été découvertes au Yémen. Lorsqu'elles sont lâchées, elles dispersent des dizaines de petites bombes qui explosent au toucher. Les restes explosés de missiles fournis par les pays occidentaux ont été retrouvés et documentés comme preuves de crimes de guerre contre les fournisseurs.
S'ils ne sont pas tués par les bombes et les balles fournies par les pays fabricants d'armes, ce sont le choléra, le Covid-19, la typhoïde et la famine qui en tuent des milliers d'autres. On estime que 22 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire. C'est une guerre horrible qui entraîne la mort et la destruction.
Un autobus scolaire rempli d'enfants a été touché directement par un chasseur à réaction de la coalition tirant des missiles lorsqu'il s’est arrêté dans le quartier du marché de Dahyan. Au moins 29 enfants ont été tués sur le coup et 30 ont été blessés gravement, un crime de guerre terrible parmi tant d'autres dont personne n'a été tenu pour responsable.
Jan Egeland, le secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés, a déclaré qu'il s'agissait d'une attaque « grotesque et honteuse » et qu'elle montrait, un « mépris flagrant pour les règles de la guerre ».
L'Arabie Saoudite, le Koweït et les Émirats Arabes Unis ont le plus d'avions de combat et de troupes dans le conflit, tandis que l'Égypte, la Jordanie, le Soudan et le Maroc apportent leur soutien. C'est une guerre contre leur ennemi traditionnel, l'Iran, qui rassemble ceux qui soutiennent des rebelles houthis qui sont également responsables de nombreux morts de civils.
Derrière la coalition se trouvent les fournisseurs d'armes, d'avions à réaction, de missiles, d'armes de toutes sortes. La frénésie de dépenses de l'Arabie Saoudite est une aubaine pour les fournisseurs d'armes qui saluent la guerre et les ventes d'armes. Une recherche sur Google montre que les principales entreprises américaines de vente d'armes à l'Arabie Saoudite sont Lockheed Martin, Boeing, Raytheon, General Dynamics, Northrop Grumman, General Electric, Exxon Mobil, Halliburton, Honeywell, McDermott International et Jacobs Engineering Group.
Les États-Unis et le Royaume-Uni sont les plus gros fournisseurs de jets, de missiles et de munitions à l'Arabie Saoudite. Les Saoudiens achètent également des armes en France, en Italie et en Espagne. Le Danemark, la Finlande, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Norvège et la Suède ont annoncé qu'ils cesseraient de vendre des armes aux membres de la coalition, mais il n'est pas clair qu’ils l’aient vraiment fait. La guerre, entre temps, fait rage.
Pendant ce temps, la Russie arme et soutient le tyran Bashar Al-Assad en Syrie qui s'en prend aux derniers rebelles de l'opposition restants à Iblid, tandis que le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a apporté son soutien à ces rebelles qui détiennent la province. L’armée d’Assad, armée et soutenue par des avions russes, avance et bombarde intentionnellement les hôpitaux, les mosquées et les marchés. Des milliers de civils fuient vers la frontière turque où plus de 1,5 million de personnes se sont réfugiées au cours des dernières années de cette guerre civile de neuf ans. C'est maintenant une impasse entre la Syrie et la Turquie.
En Asie, la marine des États-Unis et les Chinois passent d'une guerre des mots et de la fermeture de consulats à des affrontements proches dans la mer de Chine méridionale et la mer des Philippines occidentales. Deux porte-avions et destroyers de soutien américains patrouillent dans les eaux internationales revendiquées exclusivement par la Chine où elle a occupé des îles appartenant aux nations de la région.
La marine américaine prévoit de retourner à Subic Bay, aux Philippines, qu'elle a quittée en 1991, dans le cadre d'un accord purement commercial où les entreprises de chantiers navals australiens et les États-Unis achèteront l'ancienne installation de réparation navale de Hanjin et fourniront des services de réparation à la marine américaine. Cela fermera le port et les chantiers aux investisseurs chinois qui négociaient avec le gouvernement philippin pour les reprendre. Washington et la marine philippine s'opposent à l'offre chinoise. La rivalité se poursuivra pendant des années.
Voir ici le texte originel anglais The Arms Trade is Killing Thousands of Women and Children
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