La réserve de faune des okapis dans la République démocratique du Congo abrite encore une population considérable de cette espèce endémique. Mais l’exploitation effrénée de l’or dans le site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, notamment par la société chinoise Kimia Mining, suscite une grande inquiétude car elle fait peser un risque sur cette espèce rare.
Voilà le motif d'une pétition envoyée directement au Président de la République Démocratique du Congo Félix Tshisekedi et au Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde : mettre fin à l'exploitation illégale de l'or dans la réserve de faune à okapis
Seulement 30 000 okapis vivent encore à l’état sauvage. Et leur habitat se réduit inexorablement. La réserve de faune à okapis en abrite 5 000. Le site du Patrimoine mondial de l’Unesco est également le foyer de nombreuses autres espèces menacées comme le chimpanzé ainsi que de 376 espèces d’oiseaux.
La République démocratique du Congo est l’un des pays possédant la plus riche diversité biologique de la planète. Elle a donc une responsabilité particulière dans la conservation de ses forêts, qui sont essentielles dans la lutte contre la crise climatique.
Malheureusement, l’exploitation illégale de l’or sévit à l’intérieur de l’aire protégée, avec pour conséquences la déforestation, des dommages à l’habitat naturel de nombreuses espèces animales et végétales, la pollution des cours d’eau (au mercure et autres substances toxiques) avec ses effets nocifs sur la santé des populations locales et des Autochtones (Les pygmées). Les mines à ciel ouvert attirent des personnes à la recherche de moyens de subsistance, faisant augmenter la quantité d’animaux sauvages chassés.
Au cœur de la situation actuelle se trouve la société chinoise Kimia Mining, basée dans la ville de Bunia, qui a obtenu des permis illégitimes du ministère des Mines et opère dans un style semi-industriel dans la réserve.
Selon un rapport des Nations Unies, des officiers militaires de haut rang de la République démocratique du Congo sont impliqués dans le trafic d’or. Les milices tirant également des revenus de l’exploitation aurifère illégale, cette dernière est donc étroitement liée à la violence dans l’est du pays.
Il serait en fait assez facile de protéger la nature : l’exploitation minière viole les lois environnementales et le code minier, qui interdisent les activités nuisibles à l’environnement. L’article 53 de la Constitution donne également à toute personne le droit et le devoir de défendre l’environnement.
La Réserve de faune à okapis, en République démocratique du Congo, a été déclarée site du patrimoine mondial par l’Unesco en 1996 : voir Réserve de faune à okapis. Étant donné l’état de conservation du site, le Comité du patrimoine mondial a inscrit la Réserve de faune à okapis sur la Liste du patrimoine mondial en péril dès 1997 : État de conservation de la réserve de l'okapi.
Nous demandons donc au président Tshisekedi et au gouvernement d’appliquer les lois et de mettre un terme aux activités minières dans la réserve de faune à okapis et les autres aires protégées.
La réserve de faune à okapis n’est pas la seule aire protégée du Congo menacée par l’exploitation minière et pétrolière. C’est également le cas du Parc national des Virunga, célèbre habitat des gorilles, qui risque d’être détruit pour son pétrole et de la Réserve naturelle d’Itombwe, menacée pour son or.
Quatre des cinq sites du patrimoine mondial situés en République démocratique du Congo sont « en péril » selon l’Unesco. Et le cinquième vient juste d’être retiré de cette liste car, suite aux pressions internationales, le gouvernement congolais a abandonné ses plans d’exploration pétrolière dans le Parc national de la Salonga.
Nous faisons campagne pour la conservation des Virunga et d’Itombwe par le biais de pétitions. Vous pouvez les consulter et les signer.
On peut lire ici la lettre dans son intégrité et signer la pétition. Merci pour aider à mettre fin à l’exploitation illégale de l’or dans la réserve de faune à okapis.
Cette pétition est également disponible en : allemand, anglais, indonésien, italien
Pour en savoir plus clquer ici
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