Suite à l'imposition de sanctions américaines contre l'ancien ministre soudanais des Affaires étrangères Ali Karti, des dirigeants civils et des responsables des Forces de la liberté et du changement demandent de désigner le Mouvement islamique, en particulier son aile extrémiste, comme un « groupe terroriste », soulignant son rôle dans le déclenchement de la guerre dans le pays.
Le chef des Forces de la liberté et du changement, Khaled Omar Youssef, a déclaré que les sanctions confirmaient l'implication d’une « tierce partie » dans la guerre qui se déroule depuis six mois entre l'armée et les Forces de soutien rapide (FSR).
Omar, qui a été membre du Conseil des ministres dans le gouvernement du Premier Ministre Abdullah Hamdok, a déclaré sur X que les sanctions incluaient, pour la première fois, une « tierce partie » autre que les deux parties belligérantes, à savoir le Mouvement islamique, représenté par son chef actuel, Ali Ahmed Karti.
M. Omar a expliqué que la poursuite de la guerre actuelle n'était dans l'intérêt d'aucune partie au Soudan, à l'exception des éléments de l'ancien régime.
Les États-Unis ont annoncé des sanctions individuelles à l'encontre d'Ali Karti, le secrétaire général du Mouvement islamique soudanais, et de deux sociétés associées aux Forces de soutien rapide (FSR).
Shihab Ibrahim, leader des Forces de la liberté et du changement, a déclaré à Asharq Al-Awsat que les sanctions confirmaient le rôle du Mouvement islamique, dirigé par Karti, dans le déclenchement de la guerre et sa détermination à revenir au pouvoir ou à rester influent sur la scène politique.
Il a également demandé que le mouvement soit désigné comme « groupe terroriste ».
Le Mouvement islamique soudanais a quant à lui qualifié d'« honneur » la décision du département du Trésor américain.
« La décision du département du Trésor américain est une sorte d'insigne d'honneur pour le secrétaire général de notre mouvement. Il s'est consacré sans relâche, lui-même et ses ressources, en tant que djihadiste au nom de Dieu et de la nation », a déclaré le mouvement dans un communiqué.
Il a également souligné qu'il « n'est pas surprenant que les États-Unis prennent des décisions injustes et se positionnent du mauvais côté à une époque charnière de l'histoire du Soudan ».
Voir, Renewed Accusations against Islamic Movement of Fuelling War in Sudan
Photo. De la fumée est visible à Khartoum, au Soudan, le mercredi 19 avril 2023. Des Soudanais terrifiés fuient leurs maisons dans la capitale Khartoum, selon des témoins, après l'échec d'un cessez-le-feu conclu sous l'égide de la communauté internationale et l'affrontement de forces rivales dans la capitale pour la cinquième journée. (AP Photo © Marwan Ali)
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